PS n°239 : Les voiles de courses

Les voiles de courses,
Brian Doyle,
PS n°239, Septembre 1997, p. 39-47.

MC : matériaux laminées, étirement, fibres, voiles tridimensionnelles laminées, laizes, cambrure, point vélique, portance, forme statique, poids, résistance, limite élastique, contrainte, efforts aléatoires.

Notes : Un article complet, qui présente de façon clair et simple le sujet.

Contenu : les voiles des bateaux de courses ont beaucoup évolué au cours du temps. Les premiers progrès ont été réalisés vers 1850, où un bateau, l’America, équipé de voiles révolutionnaires, remporta la coupe des Cents Guinée de façon si rapidement qu’on lui dédia le nom de la course. Celle-ci est maintenant appelée la coupe de l’America. Sa victoire était due à ses voiles qui étaient fabriquées en coton, de façon à mieux conserver leur forme sous la pression du vent. Cela montre donc que le talent seul ne permet pas de gagner une course. Les caractéristiques des voiles (poids et résistance) jouent beaucoup. Aujourd’hui, les voiles sont constitués de matières artificielles tel que le carbone. Ce n’est qu’au cours des années 70, que ces matières ont commencée à apparaître. Ce fut d’abord le Kevlar et le Mylar qui furent préconisés pour fabriquer ces voiles puis on étudia le carbone qui est encore utilisé aujourd’hui. L’avantage de ce dernier est d’être aussi résistant que le Kevlar mais son poids était quatre fois moindre. La technique de fabrication, appelée 3DL pour désigner ces voiles tridimensionnelles laminées, permet aussi de gagner en vitesse. Celle-ci a été inventée par Luc Dubois et Jean-Pierre Bouttier. Elle consiste à donner à la voile sa forme et faire prendre forme sur des moules le film de composite qui composent la voile, de façon a éliminer toute couture. L’aide des ordinateurs permet aussi de mieux prévoir la forme de la voile, les ingénieurs cherchant à créer des matériaux inextensibles. C’est grâce à toutes ses évolutions qu’aujourd’hui les bateaux sont de plus en plus rapides. Mais l’étude de ces voiles ne sert pas qu’aux bateaux de courses. La NASA s’intéresse à ces matériaux qui pourraient servir à la fabrication de ballons stratosphériques à hélium, ou bien des parachutes ultra-légers.